Dans la continuité d’une recherche de retour à l’essentiel et du respect de l’écologie, l’exploration de la technique des terres sigillées est apparue comme la plus
adaptée.
Cette voie développée par les Gallo-Romains, Etrusques et Grecs permet de rendre les pièces étanches en une seule cuisson à basse température.
Cette technique demande patience et technicité.
Il s’agit en premier lieu de faire décanter des argiles de récolte de préférence et de
les mettre en suspension avec un défloculant. Après 3 semaines de décantation,
on récupère le tiers supérieur avec les argiles les plus fines en suspension.
Cet enduit d’argile liquide, que l’on appelle « sigillée » est ensuite appliqué
couche par couche sur des pièces crues soignées et polies dès le tournasage.
La pièce crue étant très fragile et l’enduit d’argile très liquide, il faut attendre de préférence 1 à 2 jours entre chaque couche, selon les saisons, polir entre temps pour que les fines particules fassent corps avec la pièce et la referment. Le jeu des
couches fait apparaître des nuances et des transparences dès la mise en cuisson
jusqu’à 1050° selon les teintes désirées mais c’est la phase finale avec un
enfumage au feu de bois qui va faire apparaître de nouvelles variations et
révéler des pièces uniques.
La rencontre avec le feu a été une nouvelle étape dans la connaissance d’une vie
de céramiste.